Mathias Nouel (France, 1975)

L’architecture de la ville est le produit visible d’une certaine Histoire : celle du pouvoir économique et politique.
Ceux qui peuplent mes photographies ne détiennent aucun de ces deux pouvoirs.
Ils participent d’une autre Histoire, où il s’agit de traverser un à un les espaces imposés, pour les réinvestir de son existence.
Les corps y ont une place centrale : ils expérimentent, dans le présent, les différentes relations qu’ils peuvent tisser avec d’autres corps, avec la nature, la matière, les surfaces, la lumière…
Ainsi, tandis que certains s’acharnent à se replier entre quatre murs, d’autres se tiennent là où les vents peuvent souffler, emportant les traces d’une humanité qui se rêvait libre, et pourtant solidaire.