Nicolas Bomal (Belgique, 1974)

Comme on dit, un arbre ne se coupe pas de ses racines. Ce sont elles qui le nourrissent et le tiennent debout. Et, d’aussi loin que l’on remonte dans l’histoire, l’homme a constamment cédé à l’envie de laisser une trace de son passage et, par là, permettre aux générations futures de s’inspirer des expériences du passé. Les nombreux sites historiques laissés à la contemplation du touriste disséminés de par le monde en sont un exemple appréciable. On pense, entre autres, à Angkor Vat au Cambodge, Machu Picchu au Pérou ou, plus récemment aux terrains d’action des deux guerres mondiales à travers l’Europe.
J’aime à parcourir un espace donné et y déceler des marques du passé, évoquer l’empreinte qu’un groupe d’hommes laisse sur la surface de son habitat, parfois de manière involontaire, souvent par négligence. Dès lors, je tente d’établir un portrait psychologique par les traits, les cicatrices, les rides causés par le temps et les hommes en me plongeant dans les oubliettes du patrimoine d’un lieu.