Geert Goiris (Belgique, 1971)

J’assimile ma pratique de la photographie à un processus semi-conscient d’identification, de souvenir et d’association.
Mes images ont en commun d’associer le souci de la description à un effet de jamais vu. Elles montrent des lieux apparemment désertés, des états d’indéfinition du paysage où se tiennent des figures discrètes et intenses à la fois, qui peuvent prendre une dimension symbolique.
L’élément principal est le plus souvent au centre. De la même manière, je ne cherche dans le choix du point de vue ni originalité ni virtuosité : je photographie principalement à hauteur d’homme (plus précisément de mes yeux, soit 1,65m). J’utilise fréquemment de très longues expositions (de plusieurs heures parfois), chaque objet est net, il n’y a aucune distinction entre le proche et le lointain. Le cadre est sec, factuel. Les couleurs sont saturées, à peine plus denses que dans la réalité, mais en accord avec l’esprit du moment. En ce sens, on peut parler « d’impressionnisme ».