MARIE B. SCHNEIDER - Née le 21.08.1984 à Sarlat Réside et travaille à Paris
Dans sa série "Dans l’air, le fond", la frontière entre image et cadre est abolie, le regard hésite sans cesse entre la vue représentée et l’objet photographique proprement dit. L’espace et sa perception sont remis en question au sein même de la monstration. Marie B. Schneider déambule, pérégrine. Une errance situationniste sans repères pré-établis, une forme de psycho-géographie personnelle qu’elle dit "déconstructrice". Elle collecte ainsi des fragments d’espaces urbains ou architecturaux qui deviennent son matériau photographique. Elle construit ses prises de vue avec rigueur et systématisme, elle extrait des formes simples et brutes. Ces choix d’espaces sont teintés de banalité, évitent toute dramatisation. Marie B. Schneider fait référence à la photographie d’architecture classique par la frontalité de ses prises de vue, s’inscrit stratégiquement dans la droite ligne de codification de l’école de Dusseldorf et de ses fils spirituels.
L’image photographique déborde littéralement de la limite traditionnellement imposée par le cadrage pour ne faire plus qu’un, se fondre avec l’espace de présentation. Ainsi, et notamment, australiantablets.com/ des pans de mur sont coupés à la prise de vue, créant intentionnellement des hors champs qui sont ensuite proposés de manière abstraite dans l’objet exposé, comme si la photographe invitait le spectateur à achever le travail de l’architecte et à investir lui-même, à imaginer, à projeter ce dont il a été préalablement et intentionnellement privé.
Photographe et Assistant à l’atelier de photographie à l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre, Bruxelles. |
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